Remarques de Joe Friday devant l'OGGO - 4 mai 2017

Comparution devant le Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires (OGGO)
 

Bonjour, monsieur le président. Je suis heureux d’être ici et de vous rencontrer de nouveau, vous et les membres du Comité.

Mon objectif ce matin est de vous informer de nos plans et priorités : de vous expliquer comment nous avons pu les réaliser dans le cadre de notre budget et comment nous continuerons à le faire au cours du prochain exercice. 

Notre budget annuel pour l’exercice financier 2017-2018 s’établit à 5,4 millions de dollars et nous comptons un effectif d’environ 30 employés à temps plein.

Je sais que vous connaissez notre mandat en raison des récentes audiences ayant trait à l’examen législatif; je ne prendrai donc pas de temps ce matin à vous fournir de l’information et des renseignements généraux à cet égard.

Mes priorités décrites dans mon plan ministériel se résument ainsi : premièrement, mettre l’accent sur l’efficacité et la prestation des opérations grâce à une évaluation continue des procédures et des méthodes, et notamment veiller à ce que l’organisme possède une infrastructure technologique de pointe; deuxièmement, continuer à relever les défis constants auxquels font face les organismes comme le mien pour se faire connaître et veiller à ce que les gens comprennent ce que nous pouvons faire pour les aider lorsqu’ils sentent qu’il y a vraiment un problème au travail ou qu’ils font l’objet de représailles pour avoir fait une dénonciation; et troisièmement, veiller à ce que le Commissariat dispose du personnel nécessaire pour assumer nos importantes fonctions, ce qui correspond à un autre défi permanent d’un petit organisme comme le mien, soit celui du recrutement et du maintien en poste.

Un élément clé de mes plans consiste à instaurer une mentalité d’amélioration continue. Le travail que nous accomplissons est délicat et ses répercussions, grandes. Il y aura toujours une façon de mieux faire notre travail et nous devons déceler constamment ces occasions de nous adapter et de nous améliorer. Notre façon de concevoir notre travail peut et doit changer, car les attitudes à l’égard de la dénonciation changent, et que la culture de la fonction publique se transforme elle aussi en raison de la volonté collective et de l’action collective ciblée.

Par exemple, au cours du prochain exercice, nous allons poursuivre nos travaux entamés il y a deux ans dans le cadre d’un exercice LEAN. Cet exercice vise à évaluer attentivement nos processus et procédures dans le but de repérer les améliorations possibles sur le plan de l’efficacité, y compris notre rapidité d’exécution. Vous avez sans doute remarqué qu’il y a deux ans, soit en 2015-2016, nous n’avons pas rencontré les normes de service que nous nous étions fixées pour l’analyse des dossiers et les enquêtes connexes. Ce rendement était attribuable non seulement au roulement du personnel, mais aussi à des processus de plus en plus lourds et longs. Maintenant que l’exercice LEAN est terminé, je suis heureux de vous annoncer que tout est rentré dans l’ordre et que nous annoncerons dans notre prochain rapport annuel le respect intégral de ces normes pour l’exercice 2016-2017. Cette initiative se poursuivra au cours du prochain exercice et nous mettrons surtout l’accent sur les enquêtes, surtout celles relatives aux représailles, qui seront notre priorité, puis les enquêtes sur les divulgations d’actes répréhensibles. 

Quant à nos priorités en matière de gestion et de technologie de l’information, nous veillerons à mettre à niveau notre infrastructure afin d’améliorer, par exemple, l’accès à distance sécurisé aux dossiers opérationnels, et à faire en sorte que nos employés possèdent tous les outils à la fine pointe dont ils ont besoin pour accomplir leurs tâches, quel que soit l’endroit où ils se trouvent au pays. De plus, nous examinerons des solutions de rechange pour ce qui est de notre système actuel de gestion de cas, ces solutions devront accorder la priorité à la protection des renseignements délicats et à la nécessité d’avoir un système distinct des systèmes partagés ou généralisés du gouvernement.

Les dernières fois que j’ai comparu devant vous, j’ai parlé de nos activités de communication, mais j’aimerais souligner l’importance de continuer à investir dans ce domaine. Fournir aux fonctionnaires de l’information claire, exacte et crédible sur leurs options n’est pas quelque chose que l’on fait une seule fois; il s’agit d’un défi permanent et d’une responsabilité partagée. 

Même si nous avons constaté de toute évidence un intérêt accru et une augmentation des questions à l’égard de notre Commissariat après le dépôt de rapports sur le cas devant le Parlement, nous devons poursuivre et cibler nos efforts pour rejoindre les gens tout au long de l’année. En ce qui concerne plus précisément les rapports sur les cas, vous vous souviendrez que j’ai déposé en février deux rapports sur des cas avérés d’actes répréhensibles. Je peux vous annoncer ce matin, monsieur le président, que je prévois en déposer un autre avant l’ajournement de la Chambre pour l’été. Non seulement les deux rapports sur le cas déposés en février ont été très médiatisés, mais ils ont aussi entraîné une hausse des demandes de renseignements généraux et une augmentation des divulgations d’actes répréhensibles et de plaintes de représailles, au point où le mois de mars a été le plus occupé du dernier exercice.

J’aimerais aussi mentionner ce matin que je signalerai dans mon rapport annuel que nous avons lancé 36 enquêtes en 2016-2017, ce qui représente un nombre sans précédent pour le Commissariat. De plus, nous avons 44 enquêtes en cours. Je pense que nous pouvons sans doute affirmer que nous n’avons jamais été aussi occupés.

Cela m’amène à ma dernière priorité, qui consiste à constituer une équipe solide capable d’assumer une charge de travail de plus en plus lourde. Nous embauchons des analystes de cas et des enquêteurs en ce moment et des processus sont en cours pour en embaucher d’autres. Nous prévoyons aussi procéder à d’autres embauches dans la section des opérations et dans la section juridique. J’aimerais faire remarquer qu’il est particulièrement difficile pour un micro-organisme comme le nôtre de recruter et de maintenir en poste le personnel, étant donné l’incidence qu’un seul départ a sur une petite équipe et le peu de possibilités d’avancement qui existent comparativement à celles dans les plus grands organismes. 

Pour vous donner un portrait de la situation actuelle de notre Commissariat, et je sais que vous avez en main un organigramme des derniers mois, nous comptons sur l’effectif : 8 enquêteurs, y compris le directeur des Opérations que vous avez rencontré à notre séance d’information technique d’avril; 3 analystes de cas à temps plein et 2 postes de relève qui nous confèrent la souplesse nécessaire pour répondre rapidement à une multiplication des cas; 4 avocats, y compris notre avocat général que vous avez également rencontré à la séance d’information technique du mois dernier; et 3 agents de communication. Les autres postes du Commissariat, en plus du sous-commissaire et de moi-même, sont dans les secteurs des finances, du soutien et de l’administration ainsi que des politiques et de la mobilisation.

Monsieur le président, le Commissariat dispose à l’heure actuelle d’un budget suffisant pour assumer ses fonctions, y compris la capacité de planifier pour les imprévus, notamment l’adaptation à de nouvelles technologies; la rénovation des locaux afin de respecter les politiques du gouvernement et d’accueillir plus d’employés, et les dépenses exceptionnelles pour retenir des mandataires juridiques externes comme nous avons dû le faire par le passé. Cela étant dit, pour l’année qui suit, on s’attend à concrétiser des projets liés à la technologie et aux locaux, planifiés en contingences, mais je prévois que nous serons capables de relever ces défis en respectant notre budget actuel. Il faut aussi souligner que ces prévisions et plans tiennent compte des préoccupations et des souhaits exprimés par les employés au cours des consultations permanentes que nous tenons auprès d’eux.

C’est ainsi que je termine mon mot d’ouverture, monsieur le président, et je serai heureux de répondre aux questions.